- rombière
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• 1890; p.-ê. du rad. expressif rom- évoquant l'idée de grondement♦ Fam. Bourgeoise d'âge mûr ennuyeuse, prétentieuse et un peu ridicule. Une vieille rombière. « je tombe sur une rombière de la haute » (Queneau).⇒ROMBIÈRE, subst. fém.Arg., pop. Femme âgée, ridicule et prétentieuse. Mais j'entendis le concierge d'un restaurant où j'allais quelquefois dire sur son passage: « Regarde-moi cette vieille rombière, quelle touche! Et ça a au moins quatre-vingts ans » (PROUST, Prisonn., 1922, p. 191).REM. Rombier, subst. masc., arg., pop. Individu quelconque. Synon. gazier, type. Boîtes pour les nouveaux riches du snobisme (...). Et pas un là-dedans qui ait jamais fait bondir un beau brin de duchesse, ni faire rire un « rombier »! (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 147). Arg. milit. Soldat, homme de troupe. (Ds ROB.).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1860 (Témoignage de Mme J. Gouzien, Brest, 1899 ds ESNAULT, [Comment. (IGLF 1948) de Bruant, Dict. fr.-arg. (1901)]: Une grosse femme sur le retour, déchue socialement, aux pratiques louches. Je tiens le mot de mon mari vers 1860); 1896 (DELESALLE, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., p. 254). Orig. incertaine; peut-être à rattacher au rad. expr. rom- évoquant l'idée de grondement, ainsi le verbe rommeler « geindre », 1580, MONTAIGNE, Essais, II, 6, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 374. Voir FEW t. 10, p. 452a. Fréq. abs. littér.:25.
rombière [ʀɔ̃bjɛʀ] n. f.ÉTYM. 1890; p.-ê. du rad. rom-, de grommeler, et du lorrain romber « grommeler, bougonner ».❖♦ Fam. Bourgeoise d'âge mûr qui est ennuyeuse, prétentieuse et un peu ridicule.0 Il dut recevoir (…) une femme charnue, arrogante, légèrement décorée, de la sorte de celles que les gens de la rue appellent des rombières, mot qui est peut-être venu de la géométrie par des voies mystérieuses.G. Duhamel, le Voyage de P. Périot, IX.❖DÉR. V. Rombier.
Encyclopédie Universelle. 2012.